matcha, le thé vert en poudre |
Au cours des deux derniers millénaires, le thé a été consommé par l'homme sous différentes formes : cuit, bouilli, réduit en poudre, séché, infusé. Entre le 9ᵉ et le 12ᵉ siècle après J.-C., sous la dynastie Song, les feuilles de thé étaient réduites en poudre et mélangées à de l'eau. Lorsque les moines bouddhistes venus d'Inde découvrirent cette boisson, ils l'adoptèrent et l'emportèrent dans leurs bagages. Dans chaque monastère poussaient quelques théiers, car les moines avaient compris que l'effet stimulant du thé leur évitait de s'endormir pendant les méditations...
Lorsque, vers le 9ᵉ siècle, le bouddhisme migra vers le Japon, les moines y introduisirent le thé et, par extension, la manière de le consommer à cette époque, c'est-à-dire réduit en poudre et mélangé à de l'eau. Réservée tout d'abord aux moines, la boisson séduisit l'aristocratie et les chefs de guerre. Le thé fit vite partie des jeux de cour, et c'était à qui devinerait la région d'origine du thé. Il était également bu avant les grandes batailles militaires.
Pendant la seconde moitié du 16ᵉ siècle, un moine, Sen-no-Rikyu, réorganisa ces pratiques et les codifia pour aboutir au chado, la voie du thé. Le chanoyu, la cérémonie du thé, était née.
bol à thé (chawan), cuillère (chashaku) et fouet en bambou (chasen) |
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le fouet en bambou : chasen |
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le maître de thé fouette l'eau et le matcha
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La cérémonie du thé est construite selon des règles très précises, une étiquette rigoureuse et basée sur des principes immuables. Chaque geste, chaque disposition des accessoires est chargé de symboles. Pour devenir maître de thé, il faut des années de pratique dans une école de thé et suivre l'enseignement d'un maître de thé.